LE FLEUVE

INFORMER ET SAVOIR TOUT SUR L'ACTUALITE DANS LES COINS LES PLUS RECULES DU MONDE

posté le 24-06-2013 à 13:13:39

Boghé-Démette : Thierno Amadou Yaghoub dit Amadou Thialgou est devenu Elimane Pury [PhotoReportage]

Les Festivités de la cérémonie d’intronisation d’Elimane Pury a eu lieu ce 15 Juin 2013 à Démette. Des milliers de personnes venues des localités de Halaybés ont assisté à cette rencontre.C’est une rencontre salutaire très importante dans la vie traditionnelle des peulh Halaybés, elle revêt aussi une autre facette culturelle significative chez les Halpulaars Halaybés, des titres d’identités culturelles et traditionnelles qui ont existé depuis des siècles. Ces chefs dans leur existence montrent exactement une société bâtie sur l’harmonie ancestrale. C’est une vie sociale orientée vers les acquis jadis typiquement traditionnels, des mœurs qui continuent de résister à ce monde.La matinée du 15 juin 2013 le coran a été lu, pour la prospérité de la Mauritanie et duSénégal et du monde entier, des prières formulées pour la paix, la santé envahissent toujours notre monde. A 16 H30 mn les Lépis (les différents groupes des castes, tributs) convoqués pour la circonstance à contribuer financièrement à l’événement, la somme est symbolique et souvent très considérable.Cette année les Lépis Halaybés présents sont : DialadeDiagorgaDiom Bandjé BababéDiom Bandjé SossobeDialtabe Pury, Elimane DoubangoHartalla, Lamou Ida, Lidoube, Elimane Mboon, Dialtabe MboonDiagraf M BoonEly Fekki, Teen Mboki, Bassi MorroThierno BarrobeDialtabe Diomando, Satui Doubango. Chaque entité ethnique sociale contribue à l’événement selon ses pouvoirs, une somme rassemblée pour sympathiser, participer corps et âme et reconnaître ce chef intronisé dans la pure transparence traditionnelle. Elimane Pury signifie aussi le représentant de toute une cité, voir une communauté bien ficelée. Toutes les couches sociales arrivent à se respecter et se représenter là.Elimane Pury c’est la terre, l’étendue des sols fertiles où vivaient depuis que le monde est monde les ancêtres, défiant la nature, se heurtant dans le temps pour subsister quelque soit le poids de la vie.C’est exactement vers les coups de 17h 45 mn qu’Elimane de Pury est venu, après l’intervention musclée de Thierno Amadou Lamine Djigo. S’adressant l’assistance qui est composée de Halaybés, des chefs traditionnels et religieux d’autres entités invitées pour, le très respecté Thierno Amadou LamineDjigo a prié pour un monde musulman plongé dans la paix, paix des cœurs, la cohabitation sociale parfaite, il a appelé aux Halaybés de s’unir, le respect de l’autre, de garder la terre léguée par nos ancêtres et la travailler pour vivre, accepter de L’exploiter si l’état et ses bailleurs acceptent les choix des propriétaires.Ce fut ensuite l’intronisation de Thierno Amadou Yaghoub ou Thierno Amadou SiléyeDit Amadou Thialgou qui est né en 1922, actuellement a 81 ans va régner sous ce titre honorifique, Elimane Pury issu de la grande famille maraboutique des djigobés deDémette. Tout cela se passe sous les yeux d’un arsenal de Griottes et griots de Thienel Halaybé, de DémetteWambabes, NiembésKalounkoobes.Une commission d’organisation dirigée par Mr Djigo Moussa, N’Diaye Daouda,Mohamed lamine Djigo et d’autres ont réussi à diriger toutes les séances de convocation des Lépis (18) de Halaybés venus pour la circonstance.Niamata dénéboudy Diop CP au Brakna.
Avec Cridem, comme si vous y étiez...
 


 
 
posté le 24-06-2013 à 13:10:52

Démette : la grande cérémonie de remise des prix aux meilleurs élèves méritants de l’année 2012-2013

Démette : la grande cérémonie de remise des prix aux meilleurs élèves méritants de l’année 2012-2013.
 


 
 
posté le 24-06-2013 à 12:57:45

Hommage à Bâ Ibrahima Demba

Implacable, dure, et triste ! Oui la nouvelle de la disparition de Bâ Ibrahima Demba - BID pour les intimes - est tombée ce jour terrible du samedi 15 Juin 2013. Même le firmament, peu clément en ce mois de juin, s'est un moment adouci pour communier avec les humains, suite à la disparition de cet être exceptionnel.Exceptionnel au vrai sens du mot, et dans toute sa dimension : exceptionnel par son intelligence, exceptionnel par sa dimension humaine, exceptionnel par sa rigueur, son intégrité, et sa probité ! En cette période où l'hygiène politique et sociale est souvent à la duplicité, la recherche du gain facile et de promotions mensonges, BID, faisait exception.Par conséquent, il était cet oiseau rare que chante l’hirondelle pour exprimer à la face du monde que le printemps n'apparait dans l'année qu'une seule fois, ou alors cet astre qui ne pointe qu'une nuit dans le ciel avec une incandescence qui illumine les montagnes, les prés et les cours d'eau. Cet homme, qui a vu le jour il y a prés de 66 ans, à quelques encablures de Boghé, précisément, à Sarandogou - lieu déjà connu grâce à un autre illustre fils de la localité feuBâ Malik Cheikh - a eu un parcours fulgurant et atypique. École primaire à Boghé puis Lycée national. Mais son BAC série Mathématique, il l’obtient en dehors du lycée après une année mouvementée, où il enseigna à Aleg, capitale du Brakna«J'avais quitté le lycée à ma terminale C, expulsé pour un mouvement de grève, j'ai enseigné dans cette charmante ville d'Aleg, tout en préparant mon bac. A l'entrée en 6ème et au CEP, j’avais presque 90% de réussite, j'ai obtenu également mon bachot, c'est un souvenir agréable que je garde de cette année charnière et de mes élèves dont certains avaient presque mon âge», raconte BID.Après l'obtention du Bac, direction l'Université de Dakar, pour des études de Maths et physiques, qu'il quittera avec d'autres compatriotes étudiants suite également à un mouvement de grève à ce qui deviendra l'UCAD. En ces années de plomb, la contestation couvait presque dans tous les pays, marquée par la lutte pour un devenir meilleur, plus de justice et d’équité, disons, pour des "lendemains qui chantent".Bâ Ibrahima Demba se retrouvera en France pour la poursuite de ses études de Physique, qui seront sanctionnées par un Doctorat. Ce sera ensuite Sup Telecom., où il aura comme camarade de promotion Monsieur Ahizoune, le patron du directoire deMaroc Telecom, qui garde une indéfectible amitié et une admiration pour ce collègue. D’ailleurs, c’est lui qui le persuadera par suite d’accepter le poste de DG de Mauritel.Je travaillais à l’époque à l'ambassade de Mauritanie en France, j’étais fier de représenter notre pays à une cérémonie de remise de diplômes dans une prestigieuse Ecole Française, surtout que le Major de la promotion était un mauritanien du nom de Ba Ibrahima Demba, témoigne l’ancien Ambassadeur Bâ Mohamed Abdallahi. Assurément, c'était «Le premier de la classe» ! Le mot est lâché. «Du primaire, en passant par le secondaire, jusque dans les Grandes Ecoles, il était toujours le premier», raconte un de ses condisciples. Génie pour certains, savant pour l’ingénieur des statistiques Moussa Camara - père de notre confrère de la Nouvelle Expression - et d'autres, on admirait sa fine intelligence, sa facilité d’adaptation et de compréhension des choses et des matières les plus complexes. L’éminent professeur de médecine Ball Mamadou Diakité révèle :«On était au lycée de Kaédi, il y avait la distribution des prix en fin d'année scolaire, les premiers prix de français, de mathématiques, de sciences, histoire et géo et même d'éducation physique revenaient à BID«Ce jour là, se remémore le Prof Ball, on notait la présence des jeunes de Boghé venus pour participer à un tournoi de basket qui manifestaient leurs joies par des applaudissements nourris et des hourras».En 2005, devenu ministre de l'Equipement et des Transports, au cours de la pose de la première pierre du lancement des travaux de la route Kaédi, SélibabyM’Bout, Gouraye, un journaliste s'est amusé à lui demander s’il connaissait le prix du pain ou du sucre. Surpris, BID réplique : Quelle question ? Voulez vous préciser davantage ?Le journaliste reprend : «Monsieur le Ministre, vous avez occupé à la fin de vos études et votre retour au pays, le poste de DG de la poste, ensuite DG d'une grande entreprise de pêche, avant de rejoindre Ouagadougou ou vous avez passé prés de 10 ans à la tête du plus grand projet du CILSS, puis DG de l'Ecole Supérieure Multinationale de Télécommunications de Dakar au Sénégal, après DG du CEFED, vous vous retrouvez DG de Mauritel, et aujourd’hui Ministre, voilà l'origine de la question posée». Alors, souriant, il répond humblement : «Malgré tout ce que vous dites je connais bien tous les prix».Il était humble et rigoureux la fois dans sa vie de tous les jours. «S'il dit non, c'est non, s'il est d'accord, il s’exécute», explique un cadre de Mauritel, qui ajoute : «‘’L'intégrité et le travail bien fait’’, c’est le crédo de M.BA. Modeste, d'un commerce agréable, Ministre, s'il disposait d’un laps de temps, il devenait berger en suivant ses vaches. C'était un peul qui chérissait et maîtrisait parfaitement la syntaxe et la morphologie de cette langue, ayant fait également des études à l'INALCO.Un berger se rappelle : «Notre voiture était empêtrée dans le sable, j'ai demandé à d'autres bergers de nous aider en expliquant que c'était la voiture d'un ministre, quelle ne fut ma surprise en écoutant leurs réponses : ‘‘Ce monsieur là n'a jamais vu les bancs de l'école, à plus forte raison un poste ministériel, les ministres nous les connaissons, si vous voulez on peut vous aider en nous donnant quelques sous».En France, où il travaillait un moment au Commissariat de l'Energie AtomiqueSarclay, on lui demande s'il voulait être naturalisé. Il répond sèchement : «Je suis mauritanien et fier de ma nationalité, je ne veux pas de vos avantages, je retourne au pays».C'était un surdoué qui aimait son village natal, sa contrée et la Mauritanie. Dans sa localité, il existait «le forage de Sory, qui signifie également Ibrahima, où on puisait l’eau gratuitement durant toutes les saisons de l’année. Longtemps alité, il a fait face à la maladie avec dignité, jusqu’au dernier souffle.A sa famille éploréeA ses épouses,A Hadja, Aguibou, KarimA sa chère mamanA ses frères et sœursA tous ses parentsAux orphelines Manthita et la petite HadjaA ses petits filsA ses nombreux amis, à Saréndogou et BoghéA toute la communauté Hallaybé et M’BoonaabéA toute la Mauritanie, à toute l’AfriqueNous présentons nos sincères condoléances.Un baobab est tombé mais ses racines sont profondément enfouies dans le sol faisant vivre d'autres générations. Madiba indiquait qu'il faut classer les hommes en trois catégories : l’or, l'argent et le bronze. Ba Ibrahima Demba appartenait incontestablement à la première catégorie, l’or pur, «de l’or dans sa brillante intelligence, de l’or dans sa chaleur et son humanité, de l’or dans sa tolérance et sa générosité». Le pays tout entier a perdu un digne fils, un patriote qui croyait à la Mauritanie. Il demeurera à jamais une référence, un exemple qui inspirera les fils et filles de ce pays. Enfin on peut conclure par une citation de son ami l’un des meilleurs journalistes de ce pays, Ablaye Ciré Bâ : Adieu BID ! «Que des mains de miséricorde te fassent bon accueil au bout de ton ultime chemin. Que les verts pâturages de Kuumen te soient une douce et éternelle demeure». QU'Allah, l’Unique et Le Tout Puissant t’accueille en Son Vaste paradis. 
 


 
 
Chargement des articles suivants..